Les vents : cuivres

Tous les cuivres possèdent une embouchure. Contrairement à ce que leur nom laisse penser, le point commun des instruments de cette famille n'est pas la matière qui les constitue, mais la ressemblance de technique utilisée par le musicien pour produire le son : la vibration des lèvres. Cette technique dite du « buzz » — la plupart du temps au moyen d'une embouchure — fait vibrer la colonne d'air d'une cavité résonnante tubulaire de longueur variable (corps de l'instrument).

Durant une bonne partie du Moyen Âge, la famille des cuivres reste largement sous représentée, en nombre d'instruments différents en tout cas. Hormis le cornet à bouquin, aucun autre cuivre (cornes, trompes et trompettes naturels) ne joue, semble-t-il, dans la musique mélodique.

Il faut attendre le XIIIe siècle pour voir apparaitre des instruments naturels plus aboutis comme le cor naturel ou la buisine (ancêtre de la trompette).

Durant le XVe siècle, l'invention de la coulisse révolutionne la famille puisque les cuivres deviennent enfin de véritables instruments d'harmonie : c'est la famille des sacqueboutes – les futurs trombones.

L'invention du système de clefs durant la période baroque offre de nouvelles possibilités pour les instruments à vent, mais on l'applique seulement à la fin du XVIIIe siècle à la famille des cuivres. Parallèlement, l'amélioration des instruments permet aux instruments naturels de pouvoir être quasi-chromatiques grâce à la technique du bouchage, d'abord au cor dès 1775 puis à la trompette.

L'innovation majeure du XIXe siècle est l'invention du piston (1815) et celle du barillet. Ils révolutionnent la facture des cuivres en résolvant les problèmes de justesse et d'inégalité sonore des instruments à clefs et à bouchage. Très vite, ces instruments sont abandonnés et une multitude d'instruments à pistons sont inventés dans la première moitié du XIXe siècle, tous précurseurs des instruments modernes.

En comprenant le fonctionnement acoustique d'un instrument et notamment le rôle de la perce, Adolphe Sax (1814-1894) revoit la forme des instruments. Il supprime les coudes et propose plusieurs enroulements qui préfigurent l'aspect de nombreux instruments modernes, notamment les basses. Naissent ainsi les saxhorns, euphoniums et autres tubas.

Le cor

Le cor d’harmonie, celui qu’utilisent les orchestres, a pour ancêtre le cor naturel (pour découvrir son histoire en détail, cliquez ici : https://www.quatucor.com/histoire-du-cor)

Il est caractérisé par son embouchure, sa perce conique qui lui confère un son doux et riche en harmoniques, son large pavillon et un ensemble de pistons permettant à l'exécutant de modifier instantanément la longueur, et donc l'accord, de l'instrument.

Son timbre est doux et mystérieux, surtout lorsque le musicien le nuance en mettant sa main dans le pavillon.

La trompette

La trompette est faite d’un corps de cuivre replié sur lui-même, sur lequel se trouvent 3 pistons pour former les notes. Sa forme cylindrique se termine par un pavillon. Son timbre fort peut être adouci par l’emploi d’une sourdine.

Son origine remonte à l’antiquité – on pense que les anciens Egyptiens l’ont inventée. Dans sa famille on trouve aussi le clairon, son ancêtre sans piston utilisé par les militaires, et le cornet, petite trompette qui joue souvent la mélodie dans les fanfares.

Le trombone

Le trombone a une forme qui a peu évolué depuis son invention.

Ce serait au XIIIe siècle qu’on aurait eu l’idée d’ajouter deux tubes coulissants l’un dans l’autre à une trompette basse.

Pour obtenir les notes, le musicien actionne cette longue coulisse, qui fait varier la pression de l’air dans le tube. Cette coulisse bouge sur 7 positions qui produisent des notes différentes. Que le trombone soit ténor ou basse, son registre est plus grave que celui d'une trompette.

Sa forme allongée courbée comme un S et surtout sa section de tube cylindrique, qui lui donne un son plus brillant, le distinguent des euphoniums ou des saxhorns au registre comparable, au son plus feutré dû à leur section de tube conique.

Il est utilisé dans de nombreux genres musicaux, de la musique classique au jazz, en passant par la salsa, le ska, le funk ou la musique militaire, et est joué dans les orchestres symphoniques, les orchestres d'harmonie, les fanfares, les big bands, les brass bands, etc.

Le tuba

Le mot "tuba" provient du latin et désignait à l'époque romaine une grande trompette incurvée (tuba curva) utilisée dans le contexte militaire.

Les tubas au sens large appartiennent à deux familles d'instruments différentes : les tubas et les saxhorns – une famille d’instruments développée par Adolphe Sax dans les années 1840.

Dans l’orchestre symphonique, on utilise le tuba ou saxhorn basse pour compléter les graves de la famille des cuivres par sa sonorité ample et ronde.

Dans les fanfares, on retrouve différents instruments de cette famille, dont les basses ont une forme particulière (le musicien enfilant littéralement l’instrument).


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